Le feeling haut de gamme mais à petit prix. C’est la promesse du pédalier sim racing Conspit CPP Apex. Avec un tarif qui commence à 329,90€ TTC, ce pédalier hydraulique se voit déjà comme le grand sauveur des joueurs à « petit budget ». On a passé 6 semaines avec et il est temps de vous donner les résultats de notre test !
Pour les livraisons et le S.A.V., c’est géré directement par The French Simracer, distributeur officiel de la marque.
Enfin, TFS nous a fait l’honneur d’offrir un code promo à notre communauté ! Avec le code sametflo, vous économisez 5% lors de votre achat 🙂
Caractéristiques techniques du Conspit CPP Apex
Compatibilité | PC |
Pédales | 2 (Accélérateur + frein), Embrayage en option. |
Accélérateur | Mouvement à ressort linéaire. Capteur magnétique. |
Frein | Mouvement hydraulique + ressort ou élastomère interchangeables. Capteur hydraulique d’une capacité de 10 MPa (soit 100 Bar). 2 élastomères et 3 ressorts de duretés différentes fournis. |
Embrayage (en option) | Mouvement à ressort linéaire. Capteur magnétique. |
Vibrations | Moteurs de vibration en option réglables sur Conspit Link et SimHub. |
Connectique | 1 sortie USB-C vers PC ou base Conspit, (Câble fourni : 1 USB-C -> USB-A) XXm |
Prix (Prix TTC avec TVA à 20%) | Version 2 pédales : 329,90€ Version 3 pédales : 379,90€ |
Options (Prix TTC avec TVA à 20%) | Embrayage seul : 54,90€ Moteur haptique (vibrations) et alimentation : Prix inconnu au moment du test. |
Découverte et design
Quand on découvre le pédalier pour la première fois avec Flo, on est agréablement surpris. La qualité de finition générale est vraiment au rendez-vous. Les pédales sont en aluminium CNC, tout comme leurs plaquettes. La plaque de support est en plastique, (pour le côté finition extérieure) mais avec une plaque d’acier de 5mm d’épaisseur qui assure la rigidité dans la pose des pédales et la fixation sur châssis fixe. La zone « repose-pied » est agrémentée d’une petite plaque de finition en métal (jolie mais très salissante).
Je découvre aussi le « support mural » qui permettra de caler le pédalier contre un mur si vous n’avez pas de châssis où le fixer. En se penchant un peu plus sur les pédales, on s’aperçoit qu’elles sont équipées de roulements à billes pour assurer une bonne durabilité et un mouvement bien fluide.
Et puis surtout, on constate que Conspit nous a posé un module hydraulique avec un capteur de 10 MPa (100 BAR), et ça, c’est inédit dans un pédalier à ce prix !
À première vue, on est tenté de sauter de joie. Mais vous vous en doutez, à ce tarif, il y aura forcément des limitations et des compromis à faire, alors continuons le test. On passe au montage !
- Dans le carton :
- Pédalier CPP Apex,
- Notice anglais/chinois,
- Dessous de table, euh… pardon. Planche de montage,
- Visserie et outillage pour le montage et la pose du pédalier,
- Support pour caler le pédalier contre un mur,
- Deux élastomères et 3 ressorts pour régler la dureté du frein,
- Clé pour modifier le préchargement du frein,
- Stickers à coller sur votre valise pour frimer à l’aéroport.
Montage du pédalier
Et oui, nous voilà à la case montage. Car ce pédalier, comme beaucoup d’autres, arrive en kit à la maison. Toute la visserie (et même plus) ainsi que tous les outils nécessaires au montage sont présents dans le carton. Et pour ne pas abîmer votre belle table en merisier, un set de table est aussi fourni, une petite attention bien agréable.
La notice n’est pas disponible en français, mais les schémas sont largement suffisants pour ne pas faire de bêtises. En tout, le montage m’a pris environ 20 minutes (en prenant des photos et vidéos en même temps. Vous devriez donc vous en tirer plus vite que moi ^^).
Installer le pédalier sur un châssis ou sous un bureau
Alors, maintenant que le pédalier est monté, il est temps de l’installer. Première option, le poser au sol. Ses pads en caoutchouc pourront le maintenir en place si vous utilisez les réglages les plus tendres du frein. Par contre, si vous voulez un feeling plus dur, il sera indispensable d’installer la cale pour la placer contre un mur. À ce moment-là, plus de problème, vous pourrez envoyer « du lourd ».
L’emprunte au sol est assez petite : 32,9 cm de large pour 33,2 cm de long. Mais pensez à laisser 1 ou 2 cm de champ libre sur le côté droit (côté cour et non pas côté jardin pour les intermittents du spectacle) du pédalier pour brancher son cordon USB-C.
La seconde option, c’est la pose sur un châssis. Toute la visserie est prévue et les 4 trous pour l’installation sont espacés de 27,5 cm sur la largeur et de 16 cm sur la longueur.
C’est cette méthode que je vais utiliser pour la suite du test. Quatre coups de clé Allen, on branche l’USB au PC et on passe à la suite !
Les réglages physiques du CPP Apex
Les réglages de l’accélérateur et de l’embrayage :
- Angle de la plaquette de pédale,
- Préchargement et longueur du mouvement de l’accélérateur (les deux aspects dépendent l’un de l’autre) en tournant le cône violet qui recouvre le ressort,
- Dureté générale du mouvement en changeant l’angle d’attaque (3 angles disonibles),
- Réglage en hauteur et en largeur de la plaquette (par tranches de 15mm).
- Déplacer la pédale entière dans la largeur par tranches de 23mm et 13mm pour les trous les plus à l’extérieur de la plaque.
Les réglages du frein :
- Angle de la plaquette de pédale,
- Préchargement du frein en utilisant la clé spéciale fournie dans le carton,
- Dureté générale du mouvement en changeant l’angle d’attaque (3 angles disonibles),
- Dureté du frein en changeant le ressort initialement installé (2 autres ressorts et 2 élastomeres fournis),
- Réglage en hauteur et en largeur de la plaquette (par tranches de 15mm).
- Déplacer la pédale entière dans la largeur par tranches de 23mm et 13mm pour les trous les plus à l’extérieur de la plaque.
Je vous rappellerai de bien régler votre position de pilotage, que ce soit au niveau du siège mais aussi au niveau de la distance/hauteur du pédalier. C’est chiant, je sais, mais c’est indispensable pour profiter pleinement de son matos !
Zoom sur les duretés des pédales selon les réglages choisis
Pédale | Ressort / Élastomère | Poids à l’activation Position de l’axe : Bas – Milieu – Haut |
---|---|---|
Accélérateur | 3,22 – 4,80 – 6,30 Kg | |
Frein | Ressort Rouge | 18,7 – 28 – 36 kg |
Ressort Vert | 24,6 – 37 – 48,5 kg | |
Ressort Marron | 29,35 – 44 – 57,6 kg | |
Elasto Jaune | 20 – 30 – 39 kg | |
Elasto Noir | 27 – 40,7 – 53,3 kg | |
Embrayage | 4,95 – 7,5 – 9,5 Kg |
Comment régler la dureté du frein ?
D’origine, le pédalier Simnet est livré avec 2 élastomères et 3 ressorts (dont un est déjà installé). Pour le changer, on va utiliser la clé spéciale fournie dans la boîte. Préparez du papier essuie-tout, c’est un conseil d’ami, vous allez être GRAS après ça.
Calibration et réglages dans le logiciel Conspit Link 2.0
Maintenant que vous avez réglé les positions des pédales, vient le temps du calibrage. Ça se passe sur le logiciel Conspit Link 2.0. Là, rien de sorcier, on calibre chaque pédale pour que le logiciel détecte bien le début et la fin de mouvement.
Peaufiner les courbes d’input
On passe ensuite aux courbes d’input des pédales. Ces courbes vont permettre de modifier ce que le pédalier envoie en jeu en fonction de la position de la pédale. Par exemple, avec une courbe linéaire, si vous appuyez l’accélérateur de 25%, alors le jeu mettra 25% d’accélérateur dans la voiture. Mais si vous utilisez une courbe progressive, vous pourriez par exemple appuyer l’accélérateur de 25% mais le pédalier n’enverra que 10% au jeu. Et inversement… L’intérêt, c’est de vous créer des courbes qui collent parfaitement à votre façon de piloter et qui vous permettent d’avoir un maximum de contrôle sur le véhicule. D’ailleurs, dans certaines bagnoles de course réelles, ces réglages existent aussi pour adapter le véhicule aux conditions de course.
C’est d’autant plus utile lors des courses sous la pluie pour éviter de spin à chaque sortie de virage 😉
Stabilité du frein : pas folle !
Problème ! Pendant mes heures de roulage, j’ai remarqué rapidement que le frein n’est pas capable de tenir sa pression. Je m’explique :
Le frein du CPP Apex a une butée de fin de course. Un moment qui empêche physiquement de pousser plus loin. Ce n’est généralement pas un problème car quand je calibre le frein, je vais faire correspondre cette fin de mouvement à 100% d’input envoyé en jeu. Mais sur ce pédalier, quand je mets 100% de frein et que je garde le pied enfoncé (donc en butée sur la fin de mouvement), j’ai systématiquement 8% de pression qui s’évaporent en quelques secondes. On le voit très bien dans les courbes de freinage. J’atteins un pic puis instantanément je perds 5% suivi d’une baisse progressive jusqu’à 8% de perte. Encore une fois, je suis en butée de frein, je ne peux pas pousser plus, le souci ne peut en aucun cas venir de ma jambe qui « faiblirait ». Et puis bon, perso j’utilise des freins calibrés autour des 80Kg, ce ne sont pas les 40Kg de moyenne du CPP qui vont me fatiguer…
« Mais Sam, ça vient sûrement des élastomers ! Installe un ressort, ça va stabiliser le frein. »
Je vois que j’ai affaire à des connaisseurs ! C’est bien vu, et j’y ai tout de suite pensé. Mais STUPEUR ! Ce n’était pas une gomme mais bien un ressort que j’avais dans le module de frein. J’ai donc décidé de faire le test avec TOUS les elastomers et ressorts fournis. Et concrètement, il n’y a qu’avec le ressort marron (le plus dur) que j’ai pu avoir un frein stable qui garde sa pression.
Il s’agit là d’un défaut aux yeux des passionnés, mais qui aura l’avantage de faire des « freinages degressifs automatiques » pour les joueurs qui n’ont pas encore appris à freiner correctement sur une voiture de course… On peut créer des avantages avec tout, n’est-ce pas !
Bin alors, on veut tricher sur les départs ?
Et pour finir avec le logiciel, petite mention sur le système de Launch Control qui permet d’automatiser à 90% la gestion de l’embrayage en début de course. Un système qui avait été rendu illégal par iRacing à une époque (je ne sais pas si c’est encore le cas) pour la raison évidente qu’il s’agit là d’une aide matérielle déloyale. Mais bon, c’est là alors faites ce que vous voulez avec.
Confort et sensations en piste
J’ai passé 64 heures sur ce pédalier installé sur un châssis en profilé alu (SimLab P1X Pro) et pour nous mettre de bonne humeur, commençons par les points positifs. L’accélérateur est super fluide et précis. L’embrayage est dans la même veine et le fait que son mouvement soit linéaire n’est pas vraiment dérangeant, surtout à ce tarif.
Par contre, le frein, c’est une autre histoire. Déjà, je fais du 43. C’est pas immense, pourtant il m’est impossible de freiner avec la « bonne partie » de mon pied car tout le haut du pied dépasse allègrement de la pédale. Pour Flo qui fait du 35, le réglage le plus haut de la plaquette est « bon». Je répète lentement : le réglage le plus haut possible sur le pédalier convient à Flo qui fait du 35 en taille de pompes.
Cette petite taille est en plus vraiment pas aidée par la plaquette de la pédale de frein qui GLISSE. Et quand je vous dis que ça glisse, c’est pas juste en chaussettes. Ni Flo ni moi (qui avons des chaussures adaptées au pilotage et qui grippent vraiment bien en temps normal) ne pouvons garder le pied parfaitement calé sur la pédale pendant les gros freinages. Pour être plus précis, dès qu’on passe la barre des 40Kg, ça devient une patinoire.
J’ai donc fini, par dépit, avec un réglage plus tendre qui me permettait au moins d’utiliser le pédalier sans faire de patin à glace. Mais c’est sans oublier le souci de précision du frein qui est, pour le moins, extrêmement frustrant quand on est en train de se battre pour une victoire. Si vous voulez faire du compétitif ou que vous vous intéressez vraiment à vos freinages, ce n’est donc pas ce pédalier que je vous conseillerai.
Polyvalence, pourquoi faire ?
Il y a un point qui me chifonne aussi sur ce pédalier, c’est son manque flagrant de polyvalence. Tous les feelings proposés avec les ressorts et gommes sont dans le spectre « mou » des pédaliers simracing. Le mouvement sera toujours assez long sur le frein et ça le rend très peu propice à faire de bons freinages en Formules et Protos. Même avec les réglages les plus durs, la longueur de course rend les attaques de frein trop progressives et lentes pour ces catégories de véhicules. Donc pour finir je dirais : GT, Rallye, Drift, Euro Truck Simulator, oui ça fera le job. Par contre, pour les autres catégories, allez voir ailleurs.
Ce qu’on a pensé du modèle pédalier Conspit CPP Apex
Pour les livraisons et le S.A.V., c’est géré directement par The French Simracer, distributeur officiel de la marque.
Enfin, TFS nous a fait l’honneur d’offrir un code promo à notre communauté ! Avec le code sametflo, vous économisez 5% lors de votre achat 🙂
Comment on teste le matos chez Sam et Flo ?
Chaque produit passe par un processus qui est toujours identique pour assurer l’impartialité dans les résultats, avec des prises de données et des infos souvent inédites, dans la limite de nos moyens, évidemment. Nos protocoles sont reconnus par les marques qui pour certaines nous demandent ponctuellement d’intervenir auprès d’elles en tant que consultants.
Le minimum de temps de roulage pour chaque test est de 30 heures, ce qui se fait généralement en 3 semaines car nous testons plusieurs produits en simultané. Cette durée nous permet non seulement de VRAIMENT tester le matériel contrairement à beaucoup d’autres « reviewers » qui bâclent ça en un week end (littéralement), de vous donner un avis dont on est sûrs, puis ça nous permet aussi d’en mettre plein la tronche au matos pour en relever les faiblesses et vous prévenir si on constate des points d’usure ou de vigilence.
Pour le Conspit CPP Apex, nos essais ont débuté le 23/08/2025 et se sont terminés le 07/10/2025 après 64 heures de roulage. Nous reviendrons évidemment dessus pour vous tenir informés au fil des mises à jour du matériel.