Gran Turismo 7 – Avec le PS VR2, c’est un autre jeu !

Le casque apporte la dimension supplémentaire que le titre n’avait pas : l’immersion.

Ayant reçu le PS VR2, nous en avons profité pour le tester sur Gran Turismo 7 et par là même occasion, vérifier si le jeu offre une nouvelle proposition « immersive ». Verdict.

Laurent Deheppe

The Real Driving Simulator ?

Pour être tout à fait honnête, cela faisait bien longtemps que Gran Turismo 7 n’avait pas tourné sur notre PS5. Pourquoi ? Tout simplement parce que le jeu de Polyphony Digital n’est plus la référence en matière de simulation de course depuis bien longtemps. En effet, sur console, est désormais arrivé Assetto Corsa Competizione qui, en termes de gameplay, est bien plus poussé que ce que peut propose Gran Turismo 7. Et si nous poussons ce raisonnement sur PC, le verdict est encore plus sévère ! Avec des titres comme iRacing, rFactor 2, ACC (encore lui), RaceRoom ou encore Automobilista 2 qui mettent à mal “The real driving simulator”.

On reconnait très bien le volant signé Enrico Nardi.

Mais ce n’est pas tout. Si GT7 est, au demeurant, un excellent jeu de bagnoles avec des modes inédits, des compétitions eSport, des challenges quotidiens… Il est depuis longtemps délaissé par les puristes qui cherchent un véritable challenge de pilotage. De plus, il n’est pas rare de croiser sur ses serveurs des pilotes sans cerveau qui ont oublié les bases de la course automobile. Bref, en ce qui nous concerne, Gran Turismo 7 n’est plus la référence dans son domaine, ce qui est bien dommage, car la mécanique de jeu est elle, sans faille.

Pour aller plus loin : On fait le point sur les meilleures simulations automobiles

Le feeling de pilotage

Là encore, GT7 est en souffrance avec une caméra inboard pratiquement inconduisible et surtout très peu paramétrable. D’ailleurs, il suffit de regarder les pilotes eSport de Gran Turismo ! Nous l’avons encore vu cette année aux GT World Series, aucun n’utilise cette vue. Pour l’anecdote, même Lewis Hamilton, ambassadeur du jeu, préfère la vue derrière la voiture. Si si, nous l’avons vu de nos propres yeux !

Alors oui, GT est un jeu exclusivement console et l’on sait que la plupart des simracers « hardcores » jouent sur PC. En revanche, l’arrivée des derniers Direct Drive compatibles PS5 permettent aujourd’hui d’avoir une configuration très performante sur PlayStation. Pas de raison donc pour que le titre de Polyphony ne soit pas plus orienté vers la simulation et le réalisme. Bien entendu, nous savons que c’est un choix du studio. Ils veulent démocratiser au maximum la franchise pour attirer toujours plus de joueurs. De ce point de vue, le pari est gagné ! Gran Turismo reste le jeu de course le plus vendu dans le monde derrière Mario Kart. Depuis 1997, c’est plus de 100.000.000 de copies qui ont été vendues. Autant vous dire, à des années lumières, de toutes les autres « simus » réunies.

Le challenge derrière l’utilisation du PS VR2 sur GT7

L’arrivée du PS VR2 peut-elle donc changer cette approche “arcade” de GT7 et lui apporter plus d’immersion ? C’est la question que nous nous sommes posée et à laquelle nous allons répondre. Sans aucun doute oui ! Et pourtant, avec la première version du PS VR, les choses n’étaient pas gagnées ! Tant l’optimisation de la réalité virtuelle sur GT Sport était indigne de la licence et du studio. Il semble donc que Kazunori Yamauchi n’ait pas voulu reproduire la même erreur. GT7 est non seulement intégralement jouable en VR (ce qui n’était pas le cas de GT Sport). Et en plus, il a bénéficié d’un soin tout particulier de la part de Polyphony pour qu’effectivement il y ait l’effet “Waouh !!!”.

Pour bien comprendre

Avant d’aller plus loin, il est bon de rappeler qu’une simulation de course est idéale pour la réalité virtuelle, et ce pour plusieurs raisons. La première est que tout comme dans la réalité, le mouvement n’est pas généré par l’homme, en l’occurrence le joueur, mais par la machine. Dans ce cas précis, une voiture. C’est d’ailleurs la même chose dans un avion.

Dans la réalité, vous êtes assis aux commandes de votre voiture, dans le jeu, c’est exactement la même chose. Contrairement à des titres comme RE 8 où vous êtes dans la peau du personnage et où cette fois c’est bien le mouvement de l’homme et non plus celui de la machine qui est virtualisé, vous n’avancez pas physiquement dans l’espace. Ce qui forcément n’est pas naturel et crée chez certains le fameux motion sickness.

Chose totalement incroyable, cette McLaren était dans la réalité orange fluo dans ses parties rouges. Avec le
PS VR2, on retrouve cet orange.

La seconde chose est que, si vous possédez un cockpit, vous êtes cette fois virtuellement à 100% comme dans la réalité, excepté bien sûr les mouvements de caisse. Vos mains sont sur un volant, vos pieds sur des pédales et votre regard dans un environnement 3D réaliste. Cette notion est très importante lorsque l’on parle de VR. La simulation de course est le seul genre à pouvoir simuler l’ensemble de nos sens, sans leur “mentir”. Et dans le cas de GT7, il faut constater que le jeu prend une toute autre dimension.

Nous pouvons même aller jusqu’à dire que pour les amateurs du genre, l’achat du PS VR2, malgré ses 600 € affichés, se justifie pleinement. Les spécificités techniques du PS VR2 associées au travail remarquable de Polyphony rendent l’expérience totalement folle.

Une flexibilité d’utilisation dingue

Vous l’avez compris, nous avons testé tout ça dans un cockpit, avec un volant et des pédales. Soulignons aussi la souplesse d’utilisation du casque dans GT7. Nul besoin de ressortir du jeu pour le relancer en VR. Tout se fait directement en jeu. Au moment du départ de la course, il vous suffit de mettre le casque et hop, vous passez en «inboard VR».

À noter quand même qu’il est impossible d’avancer ou de reculer votre siège virtuellement, ni même de monter ou descendre. De ce point de vue, c’est un peu déceptif, car sur PC, ce genre de questions ne se pose pas. Autre petit bémol, lors des arrêts aux stands, vous assistez aux changements de pneus depuis le muret, et non dans la voiture.

Il est saisissant de voir comment les détails de l’habitacle de cette Alpine A110 sont identiques à la réalité.

Le souci du détail

Gran Turismo 7, dans sa version VR, a absolument tout pour que vous puissiez croire que vous pilotez réellement une voiture. Nous avons déjà parlé de la puissance du PS VR2 et elle est ici totalement exploitée. Les effets de lumières sont incroyables, les détails des habitacles là encore, irréprochables. Aucune perte de framerate, le jeu est totalement fluide, bref, une vraie réussite.

En ce qui nous concerne et après avoir testé GT7 avec le PS VR2, l’envie d’y retourner est vraiment présente. Le casque apporte la dimension supplémentaire que le titre n’avait pas : l’immersion. Et lorsqu’on parle d’un jeu de course, c’est essentiel. Faire croire que l’on pilote vraiment la voiture est l’objectif ultime et dans ce cas précis, le but est atteint. Il ne vous reste plus qu’à faire un investissement de 600 € pour le casque et de 1000 € pour le volant et le cockpit pour vous prendre, vous aussi, pour un véritable pilote de course sur PS5 !

En rallye, on en prend plein les yeux, avec la poussière que soulèvent les autres caisses.
1 commentaire
  1. Pourquoi n y a t il pas le circuit de Monaco

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