Bien préparer sa course d’endurance simracing

Vous vous êtes pris de passion pour le simracing et vous voulez passer au niveau supérieur ? Les courses d’endurance simracing sont les évènements les plus prisés des passionnés de simulation automobile. Même les pilotes pros comme Fernando Alonso ou Max Verstappen s’y sont mis.

Mais en endurance, être le plus rapide sur un tour ne vous servira à rien. Performance, résilience, concentration extrême et constance sont autant de clés pour se faire un place sur le podium.

Et en simracing comme en course réelle, beaucoup de paramètres peuvent faire la différence entre une course réussie et un fiasco total. Voilà la liste des 11 recommandations à suivre pour préparer votre course dans les meilleures conditions !

1 – Assurez vous que votre PC et écrans sont prêts au combat !

Ca peut sembler évident, pourtant j’en ai vu des pilotes se faire avoir par une mise à jour intempestive de Windows. Assurez-vous donc que votre PC est à jour. Mettez à jour toutes vos simulations et désactivez toutes les mises à jour automatiques pour la durée de la course.

Concernant le ou les écrans, par pitié, n’oubliez pas de désactiver la mise en veille automatique. C’est un détail auquel on ne pense pas forcément quand on a encore jamais fait d’endurance. Et ce détail peut vous envoyer dans le décor (dans le meilleur des cas) ou déclencher un accident en chaîne et ruiner la course de nombreux autres pilotes.

2 – Position de pilotage

Les courses d’endurance simracing sont aussi un challenge pour votre corps. Vous allez rester dans la même position pendant de heures. La moindre gène ou inconfort peut user votre mental et finir par vous pousser à la faute. Prenez donc le temps de trouver la position la plus confortable sur piste. Si besoin, voilà un lien qui mène à un tuto sur l’ergonomie en course.

3 – Vérifier que votre matériel est bien fixé

Je connais peu de simracers qui prennent la peine de vérifier que leur matériel est bien fixé avant une course. Quand j’en parle, la réponse qu’on me donne souvent c’est : même si un élément est un tout petit peu dévissé, ça va pas se décrocher comme ça !

A ça je réponds oui… Mais voilà un exemple concret. Un pédalier légèrement dévissé du cockpit ne va pas subitement s’envoler à travers la pièce. Par contre il est tout à fait possible qu’à chaque freinage, vous entendiez la vis qui joue dans son pas. Dangereux ? Non ! Par contre votre concentration va en prendre un petit coup. Et en endurance simracing, tout est affaire de concentration.

Vérifiez vos visseries. C’est l’affaire de 2 à 3 minutes et vous serez certain que si problème il y a, ça ne viendra pas de là.

4 – Le temps passe et la luminosité évolue

Il n’y a pas que dans votre simulation que la météo évolue en temps réel… Dehors, ça marche aussi ! Et si votre cockpit est près d’une fenêtre, il y a fort à parier qu’à un moment donné vous serez gêné par des reflets ou réverbérations. La gêne visuelle fatigue vite votre cerveau et ruine votre capacité de concentration. Alors, avant la course, il est plus prudent de fermer le rideau ou le volet. Vous devez conserver le contrôle sur la luminosité de la pièce.

5 – Paramétrer les boutons de votre volant

En course d’endurance simracing, vous aurez besoin d’autres fonctions qu’en course rapide. Vous allez vivre des changements de météo, peut être aussi un cycle jour nuit. Vous allez donc devoir configurer vos touches un peu différemment.

On commence donc avec une touche Pit Stop, ainsi que des touches ou boutons pour modifier votre stratégie d’arrêt au stand. Les phares et essuie glace sont eux aussi incontournables en endurance. Prévoyez aussi des boutons pour régler votre TC (traction control) en course ainsi que l’ABS.

Enfin, pensez à ajouter des boutons pour augmenter et réduire le FFB. Après plusieurs heures de pilotage il se peut que vous souffriez un peu au niveau des bras. Baisser le FFB de quelques % vous soulagera pour finir dans de bonnes conditions.

6 – Travail d’équipe

Construire une équipe solide d’endurance peut prendre des mois voire des années dans le monde réel. Et si vous pensiez vous lancer dans l’endurance simracing avec les premiers venus et vous jeter dans l’arène, vous allez être déçu.

Vous devez passer du temps avec votre équipe. Vous entraîner ensemble, apprendre à vous connaitre et à connaitre les forces et faiblesses de chacun. Vous pourrez élaborer votre stratégie, discuter des préférences de chacun en course et de vos performances. Vos équipiers ne sont pas seulement là pour vous relayer. Ils sont là pour vous amener au niveau supérieur et gagner avec vous.

6.1 – Partagez vos setups

Les setups en simracing c’est presque un art. C’est déjà complexe sur les courses simples, mais en endurance on passe encore un cran de difficulté.

Le tout ne sera pas d’avoir un setup rapide. Vous devrez aussi vous assurer que vos pneumatiques sont préservés au maximum et que vous transportez assez d’essence pour tenir jusqu’au prochain arrêt programmé.

Vos setups doivent aussi comprendre des stratégies d’arrêt préenregistrées. Ca vous évitera d’avoir à entrer toutes les données manuellement pendant la course. Ce qui risque d’ailleurs de vous faire perdre du temps et vous donne la possibilité de faire une grossière erreur… Bien sûr, vous pourrez ajuster ces stratégies en course pour vous adapter à la météo par exemple. Mais ces ajustements seront rapides et efficaces.

6.2 – S’entraîner aux changements de pilote

Les changements de pilotes, ça a toujours l’air super simple sur le papier ou sur les vidéos YouTube… Mais en fait ça demande de la coordination et de la discipline. Surtout que vous allez vivre ces changements de pilotes sous pression car la course est en jeu.

Prenez donc le temps avec vos équipiers de vous entraîner à plusieurs reprises. Apprenez à laisser le volant et à le prendre. Maîtrisez le processus pour qu’il soit quasi automatique pour vous une fois en situation de course.

7 – Le confort en course passe aussi par les vêtements

On l’a vu tout à l’heure, les courses d’endurance simracing c’est des heures passées dans la même position. Et au delà de votre position de conduite, vos vêtements vont aussi jouer leur rôle dans votre course. Choisissez de préférence des vêtements de sport larges et un t-shirt anti transpiration. Le confort en course n’en sera qu’amélioré et avec lui votre capacité de concentration.

Prenez aussi soin de vos mains. Sur de longues sessions, votre volant peut commencer à vous irriter par exemple au niveau de l’intérieur des pouces. La solution ? Des gants. Une paire de gants vous assurera d’éviter ces sensations désagréables de frottement tout en préservant votre volant.

Si comme moi vous avez l’habitude de piloter en chaussettes, assurez vous quand même que cela ne vous gène pas sur de longues distances. De mon côté pour les courses d’endurance je préfère avoir une paire de chaussure légère à semelle fine. Ca m’évite de m’user les pates sur les longues sessions, tout en gardant un maximum de sensations.

8 – Avoir une gourde et des barres énergétiques à portée de main

Le sport ça creuse ! Et les courses d’endurance aussi. Pensez donc à préparer une gourde d’eau et des barres énergétiques pour la durée de votre relais. Mon conseil :

Préférez toujours une gourde à un verre ou une bouteille. Il suffit d’un mouvement un peu brusque de votre volant pour vous faire renverser le contenu d’un verre ou d’une bouteille sur vos genoux. Si ça arrive, vous serez totalement déconcentré pendant plusieurs secondes. L’accident vous tend les bras !

Quand la soif arrive, attendez de vous trouvez sur une ligne droite dégagée. Si nécessaire baissez de quelques % votre FFB pour garder le contrôle de votre volant avec une seule main.

Pour les barres énergétiques, n’oubliez pas de les ouvrir à l’avance ! Histoire de ne pas vous retrouver à arracher l’emballage avec vos dents en plein dépassement…

9 – Préparation physique

La veille de la course, couchez vous tôt. Votre sommeil est un facteur clé dans la gestion de votre concentration. Évidemment pas d’alcool ou « autres » avant la course. Les substances dangereuse au volant dans la vie le sont aussi en simracing.

Dans les dernières minutes avant le départ, quelques étirements vous permettront de mettre votre corps en éveil. Vous pouvez être un peu stressé avant de prendre le départ, c’est normal. Essayez au maximum de vous détendre. Ecoutez un peu de musique si ça peut vous aider. N’oubliez pas que vous êtes là pour passer un bon moment et profiter de votre passion. Respirez profondément, installez vous dans le cockpit. Vous êtes à l’aise ? Alors alignez vous sur la grille de départ !

10 – Régularité et sécurité

En endurance, rien ne sert de courir. La règle d’or c’est la régularité et la sécurité. Laissez les fous du volant s’entretuer au premier tour et faites tout votre possible pour rouler aussi proprement que possible. Restez concentré, évitez tout contact.

A chaque course vous verrez des pilotes très rapides prendre le lead de la course en forçant le passage à chaque virage. Ne rentrez pas dans leur jeu. Quelques tours ou quelques heures plus tard, vous aurez la surprise de les dépasser quand ils auront explosé leur voiture en tentant un ultime dépassement risqué.

Si vous poussez au delà de vos limites et que vous gagnez 1 seconde par tour, il suffit d’un virage raté ou d’un contact pour vous faire perdre 10 ou 20 tours de progression. Si vous ne devez pas déclarer forfait évidemment…

La régularité et la sécurité vous mèneront bien plus haut au classement de vos premières courses d’endurance. Vous aurez le choix d’être plus agressif quand vous aurez plus d’expérience !

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