Test d’EA WRC : Qu’est-ce qu’il a dans le ventre ?

Voici donc le fameux EA WRC made in Codemasters que toute la communauté attend depuis quatre ans. Nous avons reçu la version finale du jeu, on vous dit tout !

Laurent Deheppe

D’abord, remettons tout ça dans son contexte !

Jusqu’à l’an dernier, c’était le studio Kylotonn qui possédait la licence WRC. Or, depuis 2020, elle est passée du côté de Codemasters avec la possibilité de faire le jeu officiel du Championnat du monde des rallyes seulement en 2023, donc cette année. Comme vous le savez, Codemasters est le studio qui a développé Dirt Rally 2.0. Suite au rachat du studio anglais par Electronic Arts, EA WRC est donc en réalité Dirt Rally 3.0 mais avec la licence officielle des rallyes, d’où son nom. Tout est ok ?

Il faut aussi savoir que Dirt Rally 2.0 est le jeu de rallye le plus joué dans le monde… L’attente autour de ce EA WRC était donc folle pour toute une communauté de gamers qui adorent cette discipline. Nous étions du coup très impatients de prendre le départ de la première spéciale pour voir si, justement, ce nouveau jeu était bien le digne successeur de son illustre aîné ou si, tout simplement, EA profitait de la licence pour nous proposer un jeu pour tous, à l’instar de F1 23 qui est très loin d’être une simulation pointue.

Une précision s’impose sur ce test d’EA WRC

Avant même d’aller plus loin, sachez que c’est bien la version review que nous avons eue entre les mains. Il y a quelques semaines, nous avions déjà pu rouler sur la preview, donc, en théorie, une version non terminée. Premier constat (sur la version finale) et non des moindres, le jeu n’est pas terminé. Pas de prise en charge de la télémétrie, pas plus que des triples screens, une fréquence d’affichage assez faible (80/90 FPS) malgré la 4070 Ti qui fait tourner l’affaire. Des replays aux allures de RBR et bien entendu des chutes de framerate désagréables dans un jeu de course.

Plutôt que de nous offusquer de cela et de critiquer tout de suite, d’autres s’en chargeront, sachez que la première grosse mise à jour est prévue dans la semaine suivant la sortie du jeu soit celle du 6 novembre. Il n’y a donc aucune raison que les choses restent en l’état, du moins on l’espère. Dans le cas contraire, là, ce ne sera plus la même chose !

Premiers tours de roues

Contrairement à ce que l’on a pu lire ici ou là, les spéciales ne sont pas les mêmes que dans Dirt Rally 2.0, bien que certaines portent le même nom. En ce qui concerne les voitures, elles sont au nombre de 78 et réparties sur 18 catégories.

Avec la licence officielle, on retrouve les trois Rally1 du plateau : la Ford Puma Rally1 HYBRID, la Hyundai i20 N Rally1 HYBRID et la Toyota GR Yaris Rally1 HYBRID ainsi que l’ensemble des Rally2 et les juniors. En revanche, Codemasters n’a pas abandonné les voitures présentes dans Dirt Rally et on retrouve par exemple des GrA mais aussi des GrB ainsi que de nouvelles venues comme la Peugeot 309 GTI. Il est aussi possible de créer sa propre voiture via le mode éditeur de livrée, une nouveauté bienvenue mais qui réclame un peu de temps.

Du côté des rallyes, le jeu propose dès sa sortie 17 sites (passés ou actuels) du WRC avec plus de 200 spéciales. Certaines sont bien réelles comme au Monte-Carlo mais pas toutes. Le jeu bénéficie aussi de spéciales plus longues que dans Dirt 2. Au Chili, nous avons passé 28 minutes derrière le volant pour terminer la plus longue. Lorsque vous avez déjà 5 spéciales dans les dents, on vous laisse imaginer la fin du rallye ! Mais passons à ce qui nous intéresse vraiment :

Le gameplay

Si vous êtes un joueur de Dirt Rally, vous ne serez pas dépaysé, c’est même tout le contraire. Nous étions en droit de craindre une « facilité augmentée » mais ce n’est pas le cas. On peut même dire que ce EA WRC gomme certains défauts de DR2, surtout sur l’asphalte. Les Rally1 sont clairement compliquées à piloter avec la gestion de la batterie et pour les autres voitures du jeu, là encore, il faut prendre ses marques avant d’être capable de les maîtriser. On peut donc saluer Codemasters pour ce Dirt Rally 3, pardon ce EA WRC, pour avoir su garder la philosophie de la licence.

Le jeu intègre aussi les différentes saisons de l’année (printemps, été, automne, hiver). Et par conséquent, les différentes sensations de pilotage que vous allez rencontrer en fonction du moment où vous allez piloter. Il est clair que la montée du Turini au Monte-Carlo ne se fait pas de la même manière en janvier (date réelle), avec des plaques de neige et de verglas, qu’en juillet sous le « cagnard » du sud ! Pour ce qui est des différentes vues de pilotage proposées, ce sont les mêmes que dans Dirt 2.0. Elles gardent leurs qualités et défauts, à savoir que la latitude de réglage est assez faible. La, c’est un vrai point négatif pour les joueurs qui cherchent une réelle immersion in board.

La surprise du chef

Nous n’allons pas aborder ici l’ensemble des modes de jeu de EA WRC. Ils sont nombreux, et tous sont, peu ou prou, issus de l’expérience de Codemasters avec F1 23. En revanche, on peut évoquer une vraie petite révolution : le jeu intègre aussi les rallyes de régularité. Mis à part les experts, peu de personnes savent de quoi il s’agit.

On vous fait rapidement le pitch : en rallye, le but est d’aller le plus vite possible du point A au point B. En régularité, il s’agit d’aller de ce même point A à ce même point B avec une moyenne imposée par l’organisateur de la course. Par exemple 50 km/h de moyenne sur la durée de la spéciale. Dans le jeu, cela se traduit par les instructions de votre copilote qui vous dit d’aller plus ou moins vite pour éviter des pénalités de temps lors des différents contrôles de secteurs. Même si ce mode ne va pas attirer les acharnés de la vitesse pure, il va permettre à certains de se spécialiser dans l’exercice qui, sur le papier, semble simple… Mais sur le papier seulement !

Les conditions de jeu

Nous avons réalisé ce test avec un volant Direct Drive Simagic Ultimate, un pédalier Asetek Forte et bien entendu une boîte en H pour les vieilles bagnoles du jeu.

Pour être capable d’avoir un bon ressenti sur ce type de jeu, il faut aussi passer par la case réglages et ça prend pas mal de temps. En effet, il faut impérativement que le FFB soit parfaitement réglé pour ressentir les moindres changements de grip de la voiture et les différentes aspérités de la route.

Sachez aussi que nous n’avons utilisé aucune des assistances que le jeu propose pour justement être capables de vous donner un avis dans les conditions les plus réalistes possibles. Bien entendu, pour les joueurs « manette », il est très simple de rendre le jeu plus accessible via différents réglages.

Besoin d’une idée de réglage FFB pour les bases Simagic ?

Dans je vous le précisais plus haut, ce test a été réalisé avec une base Simagic Ultimate. Pour trouver un retour de force aussi détaillé et réactif que possible le but du jeu est ici de réduire les effets au maximum sur le logiciel SimPro Manager. Mais de conserver un couple assez élevé sur la base qu’on va ensuite baisser en jeu. Vous pourrez ensuite jongler avec les réglages ingame pour trouver pile poil le feeling que vous cherchez.

Notre avis !

Aucun doute, EA WRC est bien le Dirt Rally 3.0 que nous attendions. Avec un contenu nettement plus important que Dirt 2, des challenges compétitifs, un mode de création de voiture, de la régularité… Il offre non seulement une vraie suite à Dirt 2, mais apporte aussi de la nouveauté. Si le rallye c’est votre truc, foncez !

8 Commentaires
  1. Bonjour Laurent, merci pour ce test.
    Je possède une base Alpha mini et un peu perdu avec tous les réglages serait possible d’avoir tes réglages dans SimPro Manager et parametes en jeu du ffb, pour m’en inspirer un peu s’il te plait?

    • Bonjour ! Laurent m’a fait suivre son setup, je viens de l’ajouter à l’article. La différence avec une Alpha Mini c’est qu’il faudra pousser plus fort le couple de la base (je te recommande 100%) et jongler ensuite avec la force max du FFB en jeu.

      • Nickel merci beaucoup Sam! Et au passage vos vidéos sont vraiment top! Je vous souhaite moult réussites, des milliards d’abonnées et Nordvpn, displate &co a vos pieds 😉

  2. @Sam : Je croyais que le prochain test ca serait le P1000 ! Je l’aurai un jour, je l’aurai !

    • Il faut se plaindre à Flo, elle a tout manigancé ! Moi je voulais le sortir dimanche ^^ En tous cas il arrive dimanche 5, ça c’est maintenant une certitude !

      • 17h00, le test est en ligne, j’ose pas regarder !

      • 16h50,dimanche 5… Toujours pas de test du P1000.
        Finalement, après reflection, je ne veux pas du test. Vous avez fait tellement de compliment du Simlab, que je sens moyen celui du Simagic 😅.

  3. Merci pour ce test EA WRC Rallye toujours aussi constructif 😄, hâte d’y jouer sur mon prochain setup 😊. Je vois l’utilisation de la base simagic alpha ultimate, peut être un futur test de la base du coup ^^ ?

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