Cette année F1 23 débarque un peu en avance sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series X|S. Les détenteurs de l’Édition Champions peuvent rouler dessus dès le mardi 13 juin 2023. Mais après l’achat de Codemasters par EA Sports et l’arrivée de nouvelles monoplaces, l’édition F1 22 avait eu du mal à convaincre. Bugs d’affichage, problèmes avec l’IA, véhicules imprévisibles. Pas mal de petites choses qui avaient alors bridé bon nombre de joueurs dans leur plaisir sur le titre.
Alors est-ce que ce F1 23 saura gommer ces défauts ? Est-ce que le pilotage aura vraiment fait un pas en avant comme ça l’a été promis par l’équipe ? Aura-t-on ENFIN des circuits à jour ?!? C’est le genre de questions que je me suis posé lors de mon test.
A qui s’adresse ce titre ?
Tout d’abord à qui s’adresse F1 23 ? Et bien surtout aux passionnés, pas souvent équipés de matériel simracing mais qui veulent vivre une expérience complète autour du monde de la Formule 1. Ce n’est certainement pas un titre créé pour les simracers hardcores qui veulent le réalisme le plus poussé dans chaque aspect. Que ce soit le pilotage, les circuits ou encore les réglages de véhicules.
Je vous invite donc à être conscient de ça et de juger le jeu dans ce contexte. F1 23 est avant tout un jeu de course grand publique. Et vous allez le voir, la course est parfois plus un prétexte qu’une fin en soi, surtout dans le mode Braking Point 2. Mais ça, j’y reviendrais un peu plus tard évidemment.
Les nouveautés de F1 23
Longueur de course à 35%, retour du mode scénarisé, amélioration du F1 Life qui devient F1 World, meilleur système de gestion des manettes… Pas mal de choses ont été peaufinées cette année sur le jeu. J’en profite pour vous faire le topo sur les nouveautés qui m’ont semblé les plus marquantes de ce nouveau jeu.
Le retour du Braking Point 2 (ou Point de rupture)
C’était l’une des premières choses que EA Sports avait dévoilé lors du reveal du 3 mai 2023. Le mode scénarisé Braking Point fait son retour dans la licence. Vous y incarnez Aiden Jackson, un pilote talentueux mais bloqué dans une écurie « difficile à vivre » Konnersport. Votre coéquipier Devon Butler est un enfo*ré à l’égo surdimensionné. Et pour ne rien arranger le sponsor principal de l’écurie n’est autre que le gentil papa de Devon, Davidoff Butler. Autant vous dire que vous allez devoir marcher sur des œufs. D’autant que la petite sœur de Devon fait un véritable home run en Formule 2.
A voir : Découvrez les trois premiers chapitres du mode Braking Point
Mais concrètement il marche comment ce mode ? Et bien le jeu vous accueille avec des cinématiques qui vous mettent en contexte et font avancer l’intrigue. Ces scènes vous amènent à un évènement de course spécifique. Vous vous retrouvez donc au volant soit de la F1 de Aiden, soit de celle de Devon, soit de la F2 de sa sœur. (Mais je ne vous en dirais pas plus pour ne pas gâcher tous les effets de surprise)
A chaque course vous avez un objectif principal et un objectif bonus à remplir. Puis après chaque course c’est le moment de voir les réactions de la presse, de l’écurie, des fans sur les réseaux sociaux, etc. Sans oublier les coups de fil toujours sympas de notre directeur d’équipe ou bien de papa Buttler pour ne citer qu’eux.
Mon premier ressenti sur le Braking Point 2
Je dois vous avouer que je me suis assez facilement laissé emporter par le scénario J’ai pris plaisir à compléter les épreuves pour savoir la suite… Jusqu’à un certain point. Car il y a quelques chose qui m’a ennuyé dans ce mode, c’est l’impression de vivre à la surface d’un monde en noir et blanc. Les personnages sont quand même très caricaturaux. Mais ça reste agréable à suivre et ça fait défiler le temps à une vitesse assez incroyable. Hier encore j’ai passé mon après midi dessus sans même m’en rendre compte.
Nouvelle physique des véhicules
EA Sports a signalé que la physique des véhicules avait été remaniée avec les retours d’équipes de F1. Alors quel est le résultat ?
On en a déjà parlé dans l’article et la vidéo de nos ressentis à chaud sur la piste et notre avis n’a pas changé depuis. Le pilotage des Formules est plus lisible et naturel qu’il ne l’était dans F1 22. On peut vraiment aller pousser la voiture en faisant confiance à son train de pneus et en sachant que si on part à la faute, c’est parce qu’on a poussé le bouchon trop loin.
Globalement le grip est plus présent que l’année dernière. On perd bien moins facilement le contrôle dans les ré-accélérations. Ca permet des sorties de virage plus franches tout en nous laissant le loisir de jouer avec le grip du train arrière pour pivoter plus vite si besoin. Entre les mains, ça donne des véhicules plus faciles à garder sur la piste mais surtout bien plus intéressants à pousser dans leurs retranchements.
Mais encore une fois attention amis simracers hardcores, on est loin d’une simue à la rFactor 2, RR ou encore iRacing pour ne citer qu’elles. Pour vous donner un exemple tout bête : bloquer les pneus tant que vous voulez, vous n’aurez jamais de plat. J’aimerais aussi ajouter un gros bémol sur les Supercars donc le pilotage n’a absolument rien de réaliste ou de naturel. Mais vous le remarquerez vite, dans F1 23, on ne touche presque jamais à ces véhicules de toute façon.
Si je devais donner mon avis en quelques mots sur ce point je dirais : Naturel, fun, juste assez permissif pour que tout le monde puisse rouler dessus mais suffisamment intéressant sans les assistances au pilotage pour que le challenge soit bien présent.
Drapeaux rouges
L’autre grande nouveauté se passe au niveau Gameplay. C’est le grand retour des drapeaux rouges ! La gestion des drapeaux rouges, c’est le dernier point qui manquait pour venir compléter l’aspect stratégie de course. Car comme tout bon fan de F1, vous le savez, le pilote et la voiture peuvent être au top, si la stratégie est bidon ça ne marchera pas.
Et je vous ai déjà bien assez répété dans les précédents articles que c’est vraiment cet aspect du jeu qui me donnait envie de l’essayer. Bon bin… Pas de bol pour moi ! Malgré mes multiples tentatives en mode carrière je n’ai pas réussi à en déclencher un seul. Il existe d’ailleurs dans les options du jeu des réglages pour que les drapeaux rouges soient plus ou moins faciles à déclencher mais sans succès pour moi.
Ne vous en faites pas, je ne désespère pas de créer un carnage en piste ! Rendez-vous très vite, dès que j’aurais accompli mon forfait 😉
Las Vegas et le Qatar sont là !
Cette année on a droit à deux nouveaux circuits. Le Qatar et Las Vegas. Evidemment pour le circuit urbain ça reste une vision de l’esprit et il y aura je l’espère des modifications pour le rapprocher du réel quand on aura enfin eu le premier Grand Prix de Las Vegas dans le monde réel.
Mais ces deux nouveaux circuits m’amènent à un sujet moins glorieux pour F1 23. L’obsolescence de certains circuits depuis des années ! Je pense en particulier à Spa ou a celui de Monaco.
Ces deux circuits pourtant légendaires semblent complètement laissés à l’abandon. Mis à part une retouche des sponsors, aucune des modifications apparues sur la piste et autour de la piste ces dernières années ne sont visibles sur ces circuits.
Et étant donné qu’on parle quand même d’un jeu qui a la licence officielle Formula One, j’ai vraiment du mal à me dire qu’on roule encore une fois sur des pistes.
D’ailleurs quid des laser scans ? Pour F1 22 on se souvient que le circuit d’Albert Park en Australie avec été scanné. Quand est-ce qu’on va enfin voir les scans arriver sur les autres pistes de la saison ? Les circuits de Barcelone et d’Autriche ont été retapés, mais EA Sport n’a pas précisé s’ils étaient scannés.
Le mode carrière et My Team toujours plaisant et complet
Je ne m’attarderais pas trop sur le mode carrière solo. Déjà parce que je n’y ai passé quelque 2 heures à tout casser. Et ensuite parce qu’il n’apporte pas de grosses évolutions par rapport aux opus précédents. On peut toujours y être soit un pilote engagé par une écurie du plateau soit un pilote qui fait directeur d’écurie en boulot du soir.
Dans le second cas, il faudra gérer le développement du véhicule, les sponsors, votre équipier en piste. Un vrai taf à temps partiel qui vous prendra autant de temps hors piste qu’en piste si vous vous y mettez vraiment à fond.
Le F1 World c’est pas mal du tout !
Voilà LE mode de jeu qui m’a le plus tenu la jambe. Le mode F1 World c’est un mélange entre épreuves solos et multijoueur. Vous allez faire progresser votre voiture et votre équipe avec des pièces, développements, sponsors et contrats que vous remportez en faisant de bonnes performances sur la piste.
Le mode regorge d’épreuves courtes, généralement entre 5 et 15 tours. Ca va vite, et à chaque fin de session on gagne des pèces et autres joyeusetés pour aller doper les perfs du team. C’est le mode de jeu que j’ai trouvé le plus fun par la variété d’épreuves qu’il propose, la sensation de progresser rapidement et l’envie toujours renouvelé de faire une épreuve de plus pour gratter encore quelques points.
Concrètement, ce matin encore je pensais y faire un tour d’une petite demi-heure et j’ai fini par rester 1h30 dessus sans même m’en rendre compte.
Chaque course que vous faites vous permet de faire grimper votre licence pour participer aux épreuves avec plus d’options de réalisme activées. Puis il y a aussi le ranking multijoueur que je n’ai pas pu pousser par manque de compétiteurs au moment du test (bin oui le jeu n’était pas sorti…)
Les graphiques ça donne quoi ?
Bon, ayant essayé la version PC de F1 23, soyez conscient évidemment que les performances graphiques sont liées à la machine que vous avez à la maison. Ceci étant dit, ne vous attendez pas à une claque visuelle. On a droit en tout et pour tout à un recyclage des F1 précédents avec quelques ajustements au niveau des couleurs. Les abords des circuits sont un poil plus naturels mais la qualité générale est identique aux années précédentes, vous voilà prévenu.
Les visages des pilotes de F1 ont été revues pour certains d’entre eux. Je pense par exemple à Kevin Magnussen qui a enfin visage humain ! Cette année ce sont Nick De Vries et Oscar Piastri qui ont l’air d’être passés dans une machine à laver.
Pour conclure sur F1 23
Pas mal ! Bon, si vous avez déjà les précédents opus, pas la peine de vous ruer sur ce nouveau F1. C’est une grosse mise à jour du F1 22, plus sympa à rouler certes, mais pas de quoi casser la tirelire. Par contre si vous n’avez jamais roulé sur un F1 (ou pas depuis quelques années) et que vous voulez un jeu fun qui détend et qui permet de passer le temps à une vitesse folle, alors oui ça peut être un bon choix.
Quant à mes compatriotes simracers hardcore, soyez averti qu’il faudra comme toujours faire un peu abstraction du pilotage brut. Au final la conduite en elle même est presque au second plan dans ce jeu. C’est vraiment l’aspect progression et fun qui l’emporte si tenté qu’on se laisse emporter par son ambiance.