TEST du Simagic P500 : un bon deal pour moins de 200€ ?

Aujourd’hui, c’est l’heure du test du pédalier Simagic P500. Dernier né de la marque chinoise, ce modèle axé « entrée de gamme » se place à un tarif à partir de 200€. Mais alors, à quoi s’attendre ? A la totale ! Capteur Load Cell et magnétique, structure en métal et surtout, des moteurs haptiques en option pour nous faire ressentir les déclenchements ABS, TC ou pertes d’adhérence par exemple. Alors, après 3 semaines de roulages quotidiens, quel va être notre verdict sur le modèle de pédalier pas cher made in Simagic ? Je vous donne mon avis détaillé dans ce test !

Le prix du Simagic P500

Côté prix, le P500 se place dans la catégorie des modèles d’entrée de gamme avec un tarif qui commence à 199$ pour la version 2 pédales. 50$ supplémentaires sont à prévoir pour l’embrayage puis 20€ par moteur haptique (jusque 3 selon vos envies) et 30€ pour l’alimentation des-dits moteurs. Ce qui dans une configuration maximale amène le prix autour des 340€.
à partir de 199$
8Score Expert
Le Simagic P500 en bref

Ce pédalier m’a surpris par sa robustesse et sa précision. Même s’il s’adresse à un public de simracers débutants avec son frein très tendre il est agréable à utiliser et performant. Ses moteurs haptiques optionnels, son capteur Load Cell et son tarif en font un modèle très convainquant pour les ceux qui recherchent un premier bon pédalier simracing.

Matériaux
9
Installation/Prise en main
8
Facilité/amplitude de réglages
6
Précision/stabilité du frein
9
Polyvalence
6
Sensations
8.5
Rapport qualité/prix
9.5
On l'apprécie pour…
  • Robustesse et choix des matériaux.
  • Frein précis et présence de 2 capteurs (Load Cell et magnétique) pour que tout le monde y trouve son compte.
  • Pédalier évolutif grâce à l'embrayage et aux moteurs haptiques en option.
  • Le support mural gratuit pour utiliser le capteur Load Cell même sans châssis fixe, c'est une bonne idée !
Mais attention à…
  • Amplitude de réglages assez limitée.
  • Le frein n'est pas très polyvalent mais après tout, il s'adresse avant tout à de nouveaux joueurs.
  • Même reglées au plus haut, les plaquettes de pédales ne sont pas très adaptées aux pieds au delà d'une pointure 41-42 (si vous aimez taper dans les freins).

Caractéristiques techniques du Simagic P500

CompatibilitéPC.
Pédales2 pédales (accélérateur + frein),
Embrayage en option.
AccélérateurMouvement à ressort,
Capteur magnétique,
Résolution 12 bits (4096 points).
FreinMouvement à ressort et gomme,
Capteurs Load Cell (100Kg max) et magnétique,
Résolution 12 bits (4096 points).
Embrayge (optionnel)Mouvement à ressort,
Capteur magnétique,
Résolution 12 bits (4096 points).
Vibrations (optionnel)Moteurs haptiques P-HPR
Moteurs haptiques P-HPR Neo
Alimentation électrique P-HPS
Mode de pose au sol et/ou sur châssisPose au sol du pédalier grâce à ses pads en caoutchouc.
4 trous de vis MX pour fixation sur châssis.
Support mural (gratuit)
ConnectiquesUSB-B pour le connecter à votre PC,
Prise CAN pour un branchement en direct à l’écosystème Simagic,
Alimentation pour les retours haptiques.

Design et ergonomie

Dans le carton
  • Le pédalier Simagic P500 2 pédales.
  • Cordon USB-B USB-A.
  • Cordon DIN
  • Visserie et outillage pour les réglages et l’installation sur châssis.
  • Scratch et pinces range cable.
  • Notice d’utilisation (anglais/chinois).

Au déballage, on découvre la bête. Une plaque de fixation assez massive composée d’une partie avant en plastique avec un repose pied en aluminium, un support de pédales de 4mm d’épaisseur, lui aussi en aluminium, des pédales full alu autant sur leurs bras que leurs plaquettes. Ma première impression est que là, les chinois ne rigolent pas. Car pour un pédalier à moins de 200€, on est plutôt habitués aux tout plastique et au look assez jouet. Là au contraire, tout donne à penser qu’on a affaire à un pédalier robuste et fiable.

Niveau look justement parlons-en, il semble évident que Simagic s’est inspiré du design Logitech G-Pro pedals mais en y apportant ses idées et évolutions. Globalement c’est assez réussi, reste à voir si ça sera pratique en course pendant les tests.

En me penchant un peu plus sur les pédales, je remarque rapidement la fluidité du qui est assuré par des roulements à billes. Les mouvements sont assurés par des ressorts interchangeables assez rapidement et sans outils. le frein peut aussi être équipé d’une gomme pour créer un mouvement en deux étapes. Mais je vous en reparlerais dans la section réglages du test.

Côté capteurs, qu’est-ce qu’on a là ?

Passons aux capteurs installés sur le pédalier. Les pédales sont toutes équipées de capteurs magnétiques (qui mesurent l’emplacement, l’angle de la pédale) d’une résolution de 12bits. Mais le frein est aussi équipé, en plus, d’un capteur Load Cell (qui mesure la force exercée sur la pédale) d’une capacité de 100Kg. On notera que c’est à ce jour le seul pédalier dans cette gamme de prix à proposer les deux types de capteurs sur un frein.

On pourra passer du capteur magnetique au capteur Load Cell d’un simple clic via le logiciel SimPro Manager. Mais vous allez me dire, pourquoi diable mettre deux capteurs sur le frein ? Et bien disons que le capteur magnétique sera pratique pour les joueurs qui n’ont pas de châssis où fixer leur pédalier. Car avec un Load Cell, malgré les pads antidérapants présents sous le support, les pédales partiraient en promenade à chaque freinage.

D’ailleurs, pour ceux qui roulent avec leur pédalier posé sou sun bureau, Simagic a eu l’excellente idée de proposer un support mural optionnel mais gratuit ! Le pédalier se retrouve alors calé contre le mur de manière à ne pas glisser ou se renverser vers l’arrière si vous utilisez le capteur Load Cell !

Montage du pédalier et de ses options

OK on passe au montage. Car oui, le pédalier arrive en kit. Bon, pas de panique, il n’y a pas tant de choses à faire en réalité :

Attention !
Si vous voulez poser le P500 sur un profilé alu, il faudra passer par les 4 trous de vis présents sur la plaque en alu du support. Un conseil : installez la plaque sur le châssis AVANT de fixer définitivement les pédales et de remettre le repose pied sinon ces trous ne seront plus accessibles car cachés par les pédales.

Si vous avez acheté un ou plusieurs moteurs haptiques en option, pensez à les installer sur les pédales avant de les monter sur le support. Sinon, vous devrez simplement recommencer toute la manoeuvre.

De notre côté, on a aussi reçu l’option pédale d’embrayage, livrée avec en tout 3 ressorts pour en régler la dureté. Le mouvement de la pédale est linéaire (pas de système pour simuler le point de patinage) et est en tous points identique dnas sa construction à la pédale d’accélérateur.

Régler le Simagic P500

Parmi les réglages physiques du pédalier Simagic, on retrouve quelques bonnes idées, mais aussi quelques axes d’amélioration que j’aurais aimé avoir.

Tout d’abord, on commence par le placement des pédales sur la largeur. Pour ça, vous avez à dispiosition 12 pas de vis espacés de 2,2cm chacun. Une fois que vous avez votre pédale, vous pourrez encore jongler un peu sur la largeur grâce aux plaquettes qui sont percées sur 3 rangées espacées de 1,5cm chacunes et en hauteur sur 4 rangées, elles aussi espacées de 1,5cm à chaque fois.

Vient ensuite le réglage d’inclinaison des plaquettes qui peuvent se positionner à 4 angles différents pour s’adapter à votre position de pilotage.

Puis enfin, le réglage de dureté des pédales. 4 ressorts en plus de ceux déjà installés d’origine sont disponibles pour ajuster la dureté. Et pour le frein, vous pouvez aussi choisir d’ajouter une gomme qui va venir créer un feeling en 2 étapes en durcissant la seconde moitié du mouvement. Je vous recommande d’utiliser ces gommes plutôt avec les ressorts marrons et XXX pour éviter d’avoir une différence trop brute entre les 2 étapes.

Duretés de ressorts disponibles (mesurés sur la plaquette de pédale)
  • Vert : 3Kg
  • Jaune : 4Kg
  • Rouge : 8Kg
  • Bleu : 9Kg
  • Marron : 15Kg
  • Marron + gomme : 20Kg

Voilà qui conclu la section des réglages physiques. Vous n’avez donc pas de réglage avant/arrière des pédales les unes par rapport aux autres, mais ça, sur un pédalier d’entrée de gamme ça ne m’étonne pas. Le petit regret pour ma part c’est l’impossibilité de régler la longueur du trajet des pédales. Je me rassure en me disant que de toute façon dans quelques mois il y aura bien des passionnés pour nous créer des kits pour ça.

Paramétrer le logiciel SimPro Manager

Maintenant que le P500 est en place et que vous avez réglé ses pédales, on peut passer sur le logiciel SimPro Manager. La première chose à faire va être de calibrer vos pédales pour vous assurer que l’input est bien mesuré du début à la fin du mouvement. Puis on va se créer des zones mortes au début et à la fin de chaque mouvement (2% suffisent) pour éviter de vous retrouver par exemple avec un peu de frein qui traine lors de vos lignes droites si vous avez tendance à laisser votre pied sur la pédale tout le long de vos courses.

En parlant du frein, c’est aussi là que vous allez pouvoir choisir entre le capteur magnétique, recommandé si votre pédalier est juste posé sous une table. Ou bien le capteur Load Cell, bien plus intéressant en terme de performances et de réalisme mais qui demandera soit de fixer le P500 à un châssis ou d’avoir le support mural pour éviter que le pédalier ne s’envole à chaque coup de frein.

Une fois que c’est fait, je vous invite à passer du temps à tester les différentes courbes d’input proposées par la marque. Sur le frein par exemple, changer la courbe de captation peut vous donner un vrai avantage dans la gestion de vos freinages degressifs. Mon petit regret de ce côté là, c’est qu’à l’heure où je teste le pédalier, on ne peut pas créer de courbe 100% personnalisées. En espérant que ça viendra dans une future mise à jour.

Vous pouvez ensuite sauvegarder vos réglages dans des profils qui peuvent être associés à vos différents jeux et qui se chargeront automatiquement quand vous passez d’une simu à une autre.

Confort et sensations sur le Simagic P500

Ca y est, il est temps de passer sur la piste ! Pour le test, j’ai utilisé quotidiennement le P500 installé sur un châssis SimLab P1X-Pro. Et la première impression a été assez déroutante. J’avais, je dois l’avouer, perdu l’habitude des pédales de frein tendres et il m’a fallu quelques jours pour reprendre mes marques. Une fois fait voilà ce que j’en ai pensé.

Un frein qui fait bien son boulot

Tout d’abord, le frein est précis. Ce que je veux dire par là, c’est que si je lui envoie 80% de force dans la tronche et que je maintiens cette pression, il ne va pas relâcher de lui même la pression et fausser mon freinage. Ne rigolez pas, ça arrive à certains pédaliers milieur et haut de gamme (n’est-ce pas P1000….) !

Par contre, je pense que mettre un Load Cell de 100Kg était clairement overkill. Car même avec le ressort le plus dur et l’utilisation d’une gomme pour durcir le frein, il est quasi impossible de mettre plus de 20Kg de pression à la plaquette en gardant un feeling intéressant. Pour la blague je suis monté à 30Kg mais on perd alors toute sensation et étant donné que la course des pédales est longue, on se retrouve avec un angle sur la plaquette de frein qui va commencer à faire glisser le pied, même en chaussures.

Grand pieds, grande… plaquette de pédale ?

Autre détail à prendre en compte, la hauteur des plaquettes de pédales. Même montées au maximum, elles sont assez petites et si vous avez des pieds au delà du 41-42, ça fait juste, surtout pour le frein. Personnellement je fais du 43 et je me retrouvais à taper le frein plus avec le milieu du pied que le haut ce qui n’était pas très pratique. Bon, au final je me suis résigné à arrêter de taper dans les freins, après tout le public visé par ce pédalier n’est en général pas encore adepte des gros freinages violents.

Autre point à souligné, c’est que vu que j’ai du monter les plaquettes au maximum sur l’accélérateur et le frein, la pratique du talon pointe n’était pas non plus la plus évidente. Je davais alors faire un gros mouvement de cheville pour atteindre l’accélérateur avec le talon et/ou le flanc du pied ce qui rendait ma précision sur le frein avec le haut du pied moins stable.

Cependant, pour Flo qui fait du 35, c’était littéralement le paradis !

On essaie les retours haptiques P-HPR Neo sur le pédalier Simagic

Pendant ce test, j’ai aussi installé les moteurs haptiques P-HPR Neo. Ce sont des moteurs optionnels qui viennent se placer à l’arrière des pédales pour venir ajouter des sensations de vibration/coups selon diverses situations. On peut par exemple avoir un feeling quand l’ABS se déclenche ou que les roues bloquent. Ou encore ajouter des informations plus fantaisistes (car elles ne sont en réel pas transmises à travers les pédales) mais très informatives, comme l’activation du contrôle de traction, la montée des tours minute, la vitesse etc.

Ces moteurs haptiques sont réglables directement depuis SimPro Manager. On y sélectionne les effets qu’on veut utiliser puis pour chacun d’entre eux on va régler l’intensité des accoups et leur fréquence (combien de coups/seconde seront envoyés).

Je ne vais pas décortiquer toutes les caractéristiques des P-HPR Neo aujourd’hui car je vous prépare un comparatif entre ce modèle et l’autre modèle P-HPR pour que vous compreniez concrètement quelles sont les différences entre les deux.

Ce que je peux en dire en tous cas, c’est que j’ai été agréablement surpris par ces petits moteurs. On est très loin au dessus du feeling proposé par de simples moteurs de vibrations; Et pour le prix, c’est vraiment un ajout très intéressant si vous voulez avoir plus d’immersion et d’aides au pilotage.

Attention quand même à un détail ! Quand vous achetez des moteurs P-HPR Neo (ou P-HPR simples), il faut impérativement prendre avec une alimentation P-APS qui se branchera au pédalier. Sans ça, vos retours haptiques ne fonctionneront pas.

Un dernier mot sur le confort et plaisir d’utilisation ?

Pour conclure sur cette section, je dois avouer que pour un pédalier d’entrée de gamme, le Simagic P500 m’a très agréablement surpris. Il est certes limité dans la dureté de son frein et dans ses réglages généraux mais dans cette gamme de prix, c’est clairement ce que j’ai vu de mieux. J’ai même pris plaisir à rouler avec pendant ces 3 semaines, une réussite.

Mon avis sur le Simagic P500

8Score Expert
Un très bon pédalier pour démarer !

Ce pédalier m’a surpris par sa robustesse et sa précision. Pour un tarif aussi contenu, je ne m’attendais clairement pas à trouver un modèle qui soit agréable à l’utilisation tout en étant assez pertinent dans ses feelings en piste. Même s’il s’adresse à un public de simracers débutants avec son frein très tendre il est agréable à utiliser et performant. Ses moteurs haptiques optionnels, son capteur Load Cell et son tarif en font un modèle très convainquant pour les ceux qui recherchent un premier bon pédalier simracing.

Matériaux
9
Installation/Prise en main
8
Facilité/amplitude de réglages
6
Précision/stabilité du frein
9
Polyvalence
6
Sensations
8.5
Rapport qualité/prix
9.5
On l'apprécie pour…
  • Robustesse et choix des matériaux.
  • Frein précis et présence de 2 capteurs (Load Cell et magnétique) pour que tout le monde y trouve son compte.
  • Pédalier évolutif grâce à l'embrayage et aux moteurs haptiques en option.
  • Le support mural gratuit pour utiliser le capteur Load Cell même sans châssis fixe, c'est une bonne idée !
Mais attention à…
  • Amplitude de réglages assez limitée.
  • Le frein n'est pas très polyvalent mais après tout, il s'adresse avant tout à de nouveaux joueurs.
  • Même reglées au plus haut, les plaquettes de pédales ne sont pas très adaptées aux pieds au delà d'une pointure 41-42 (si vous aimez taper dans les freins).

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Sam
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Rédacteur en chef et fondateur du site, la passion du SimRacing m’accompagne depuis l’enfance. Après une quinzaine d’années sur console je suis passé du côté des joueurs PC et je passe le plus clair de mon temps sur RF2 et Assetto Corsa. Ma seule volonté : retrouver à la maison les sensations que procurent les véritables bagnoles de compétition. C’est dans cet esprit que je pars aussi souvent que possible sur les routes pour découvrir du matériel et avoir les retours d’expérience de pilotes professionnels. Vous pouvez aussi me retrouver sur la chaîne Youtube Sam et Flo dans laquelle nous partageons nos essais et voyages autour de la simulation automobile.

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