Gustavo Menezes, champion WEC LMP2 nous parle SimRacing

Aujourd’hui je vous propose de rencontrer Gustavo Menezes. Champion WEC 2016 en catégorie LMP2, vainqueur des 24h du Mans 2016 en LMP2 et engagé en LMH pour la saison 2023 dans l’équipage Peugeot Total Energies. Il a aussi participé aux 24h du Mans virtuelles avec l’équipe Peugeot Sport. C’est à cette occasion que j’ai pu lui poser quelques questions. Il va donc nous expliquer les différences qu’il a pu découvrir entre simracing et réalité !

Le contexte de la rencontre avec Gustavo Menezes

De gauche à droite : Elliott, Maxime, Malthe et Gustavo. Photo : lesmeilleursvolants.fr

Cette rencontre a eu lieu le 13 janvier 2023 au QG de Peugeot Sport à Satory. Toute l’équipe était présente pour participer aux 24h du Mans virtuelles qui se déroulent sur la simulation rFactor 2.

Les règles de la course imposent aux équipes de faire participer 2 pilotes professionnels et 2 simracers.

Dans l’équipe Peugeot Sport on retrouvait donc :

  • Gustavo Menezes : Pilote WEC Peugeot Sport. Champion du monde WEC LMP2 2016, vainqueur des 24h du Mans en catégorie LMP2 en 2016.
  • Malthe Jakobsen : Champion du monde WEC LMP3 2022, a participé aux Rookie Tests avec l’équipe Peugeot Sport à Bahreïn en novembre 2022 au volant de la Peugeot 9X8.
  • Maxime Brient : Simracer professionnel qui en est à sa troisième participation aux 24h du Mans virtuelles.
  • Elliott Vayron : Simracer dans l’équipe R8G et pilote de F4 sur la saison 2022 du Championnat de France.

Bonjour Gustavo, pourrais-tu te présenter rapidement à nos lecteurs ?

Oui, je m’appelle Gustavo Menezes. Je suis pilote officiel Peugeot Sport pour le championnat du monde d’endurance et les 24h du Mans.

C’est le premier essaie de Peugeot dans le monde de la course virtuelle avec les 24h du Mans virtuelles ce week-end. Et dans les règles de cette course il faut 2 pilotes professionnels et deux simracers pros.

Peugeot fait partie de nombreux gros constructeurs, grosses équipes en compétition et on a vraiment hâte de pouvoir s’y mettre !

En tant que pilote professionnel, le Simracing ça représente quoi pour toi ?

Comme tous les eSports je pense que les course virtuelles sont devenues de plus en plus réalistes et plus grosses chaque années. Les infrastructures, les championnats, les organisations… L’argent, les spectateurs, tout grossit petit à petit. Je pense qu’on est encore dans les prémisses de ce qu’on va voir devenir quelque chose de très gros. Un gros eSport dans un futur proche. Ca se voit avec la présence de constructeurs comme Peugeot.

Evidemment, pour certains pilotes pros c’est difficile d’atteindre le niveau de performance des Simracers professionnels parce qu’il y a des petites différences. Mais c’est quelque chose de très agréable. Beaucoup de pilotes en font quand ils ont du temps à la maison. Je ne passe as trop de temps sur la simulation donc c’est un challenge pour moi mais c’est un challenge amusant.

Quelles sont les différences que tu vois entre le Simracing et la réalité ?

Et bien, il y a la dégradation des pneus… La façon de trouver le plus de grip pour que la voiture soit collée au sol. Le style de pilotage lui aussi est différent dans les simulations. Mais tu serais surpris par la similitude sur les points de références, les vitesses qu’on peut amener en courbes, tout ça est très similaire. Mais les petites différences finissent par faire un gros écart. Surtout quand on parle de performances entre la première et la trentième position dans une course virtuelle. Chaque petite différence est critique. Et tout n’est pas identique à la réalité. Donc c’est toujours un peu complexe pour le cerveau d’un pilote pro de faire quelque chose qui marche dans la vraie vie et de voir que ce n’est pas optimal dans la simulation. Voilà les petites choses sur lesquelles on travaille dans notre préparation pour le Mans.

Pour cette course les simracers t’ont aidé ?

Oh oui ! C’est très drôle, les rôles sont complètement inversés. Quand on est là, les simracers sont les pros
et c’est nous les amateurs. Alors bien sûr on comprend la technique derrière la voiture, le style de pilotage etc. Mais c’est eux qui ont le temps et l’expérience en simulation pour maximiser les performances.
Et je pense que c’est capital de prendre leur expérience et de nous améliorer avec le peu de temps qu’on a
pour obtenir le meilleur résultat ce week-end.

Tu pourrais expliquer les grandes différences entre le Simulateur Pro et le Simracing ?

Oui, on utilise rFactor Pro. C’est le cran au dessus dans le pilotage virtuel. C’est utilisé par les équipes en Formule 1, Le Mans, Formule E… Tout le monde s’en sert. Les pistes sont toutes scannées au laser (Laser Scan). Mais je pense avec beaucoup plus de détails parce que chaque irrégularité de la piste est utilisé pour calculer précisément les consommations de carburant, les économies d’énergie et tout le reste.

Pareil pour le modèle de pneus. On travaille indépendamment avec Michelin pour qu’ils créent un modèle de pneu qui soit exactement identique avec ce qu’on a dans la vie réelle. Je dirais que c’est comme si on avait les clés de la porte de derrière d’un circuit, de la voiture et de la plateforme pour la customiser et la rendre encore plus proche de la réalité.

Donc tu prends ce qu’on a dans rF2. Et toutes les plaintes qu’on a sur les glitchs et bugs… On peut prendre le contrôle dessus, le changer et le rendre parfaitement correct. Donc ça prend beaucoup de temps mais chaque petite étape nous rapproche de la réalité. Et c’est grâce à ça qu’on peut calculer certaines choses pour le week-end de course.

Et bien, sur chaque petit détail est de plus en plus cher à cause du temps que tu dois y mettre… Ce n’est pas rentable pour un particulier. C’est pour des entreprises avec 6, 7, 8 ingénieurs derrière qui travaillent donc c’est vraiment un autre niveau… Mais c’est vraiment cool ! J’en ai profité hier, j’ai passé 6 heures sur rFactor Pro et 6 heures sur rFactor 2. La veille pareil. Je passe de l’un à l’autre parce qu’ici à Satory on travaille sur la saison WEC 2023.

Sur le pilotage tu arrives à retrouver les sensations du réel ?

Honnêtement, quand on roule dans le monde de la réel, on a une idée de ce que sont les limites de la voiture, du circuit et des pneus… Et tu es tellement habitué à pousser sur ces limites que parfois on croit qu’on est à la limite… Mais les simracers ont parfois une approche différente, un autre style de pilotage. Des choses qui ne marcheraient peut être pas d’après notre expérience dans la vie réelle mais qui marche dans la simulation. Donc ils sont là pour nous ouvrir les portes vers des territoires inexplorés pour maximiser nos performances. Et ça peut être des choses comme la façon d’attaquer un virage, la façon de freiner, la gestion de l’accélération, la vitesse de tes mouvements de volant et le degré de rotation du volant.

Tout ça peut être très différent de ce qu’on fait dans la vie réelle. Mais c’est ce qui est efficace dans le jeu. Et quand ton objectif c’est d’être compétitif et de gagner, tu cherches toutes les zones grises. Pas pour tricher. Mais plutôt pour trouver un maximum de potentiel et peu importe si le ressenti est bon ou pas ! Si ça marche ça marche.

Mais c’est toujours un peu compliqué à cause des forces G. On n’a pas cette corrélation mouvement/Force G dans la simulation. Donc le côté physique ne sera jamais aussi agressif que dans la vraie vie. Et en plus le retour de force c’est une bonne étape, tu as un début de ressenti mais sans une plateforme mobile pour sentir les lacets, les mouvements, les G… Ton ressenti sur ton freinage, sur les blocages de roues tout ça est limité à des effets visuels.

Tu es aussi limité dans ton ressenti des mouvements de la voiture avec tes mains seulement et pas avec ton corps entier. Donc évidemment ça amène des limitations. Mais le retour de force en tant que tel est pas mal ! Avec les Direct Drives qu’on a maintenant tu peux vraiment être confiant quand tu tourne le volant dans une courbe rapide donc c’est assez sympa. On arrive dans la bonne fenêtre.

Au final, tout ce qu’on est en train de dire là… C’est qu’on a fait 95% du boulot mais les 5% qui restent font une grosse différence pour un pilote. Mais pour quelqu’un qui fait ça à la maison… Tu peux vraiment prendre ton pied et t’amuser grâce à ces 95%. Parce que c’est toujours beaucoup plus proche du réel que tout ce qui existait il y a 5 ou 10 ans tu vois ? Et le rapport qualité prix est bien meilleur aujourd’hui.

Il y a beaucoup de discussions sur les pédales de frein et comment elles sont dans le réel. Comment est le frein sur tes voitures de course réelles ?

Oui. Les gens n’ont aucune idée d’à quel point une pédale de frein est dure dans la vraie vie. Evidemment on a les forces G, peut être 3 ou 4 G sur les freinages pour nous aider à pousser. Mais en même temps on peut envoyer jusqu’à 200Kg de pression sur la jambe gauche !

Entre pilotes on se met d’accord pour choisir chacun sa longueur de course et la dureté. Mais on a bien plus de contrôle sur la modulation que sur les simulateurs. Sans ressentir les forces G, c’est très difficile dans les simulations de déterminer où se situe la pression maximum. Et mon avis, avec mon expérience dans presque toutes les simus que j’ai testé… N’importe qui peut bloquer facilement les roues. Je ne dis pas que c’est super facile mais si tu pousses assez fort tu bloqueras.

Alors que dans une vraie voiture avec l’appui aérodynamique… Ce n’est pas facile de bloquer les 4 roues sur une attaque de freinage ca demande de pousser extrêmement fort ! Sans compter le niveau de grip que tu as entre les pneus et l’aérodynamique… Il faut pousser au moins 250Kg avec ta jambe gauche avant de penser bloquer les roues sur un freinage. Et c’est quelque chose avec lequel j’ai du mal en simracing.

Le gros problème pour pas mal de pilotes au début c’est de trouver le ressenti pour moduler ton freinage. Tu démarres du pic sans aller trop loin puis tu as le dégressif pour conserver un maximum de vitesse. Donc bien sûr il te faut de bonnes chaussures et tout le reste. Parce qu’avec la force que tu envoies si tu es en chaussettes tu vas avoir des douleurs aux chevilles, c’est vraiment impressionnant.

Et au niveau du mouvement de la pédale, plutôt court ou long ?

Je veux un mouvement de 2 à 2,5cm. Donc pas trop de mouvement de la pédale. Avec une courbe exponentielle qui soit de plus en plus dure selon les ratios de pression comme ça tu as un peu de modulation sur le début et puis Dur. D’ailleurs je pense que c’est de mieux en mieux avec les élastomères
on peut commencer à moduler la dureté sur plusieurs ratios, les pédales s’en rapprochent. Mais encore une fois ça va de paire avec les mouvements de la voiture et les ressentis. Pour le moment dans les simulations tu es très limité avec le visuel et ses effets pour te donner les limites et pas avec le ressenti.

Pour te donner une idée… Si sur les simulateurs professionnels on n’utilise pas des pédales comme celles qu’on a là pour le simracing. En fait on a le cylindre de frein monté sur le châssis, on a l’étrier, le disque, le cylindre… Et ça reproduit exactement le freinage qu’on a dans la voiture pour avoir le meilleur ressenti. Quand tu appuies, si tu es à côté du simulateur, tu peux voir les plaquettes de frein bouger dans l’étrier et serrer le disque en carbone. Donc c’est le plus réaliste qui soit, c’est le seul moyen de vraiment avoir le bon effet pour le moment.

Ok et ça te donne cette fameuse course de frein si j’ai bien suivi.

Oui. Un mouvement plutôt court avec une courbe de plus en plus dure. Donc tu as un peu de jeu disons le premier centimètre est un peu plus léger. Et le centimètre ou les deux centimètres suivants deviennent plus durs très rapidement. Comme ça tu peux mettre une bonne pression et pas juste retenir tes orteils en arrière pour éviter de presser trop fort tu vois ?

Bien sur, c’est une question de gouts. Pour la plupart des gens ce qui marche c’est ce à quoi ils sont habitués. Mais voilà comment c’est dans la vraie vie et bien sur pour moi c’est avec ça que je suis performant et à l’aise.

Dans cet évènement on mélange pros et simracers avec 2 catégories de véhicules. Le trafic t’inquiète ?

Etant donné que je ne suis pas le plus rapide dans l’équipe je dois juste garder la voiture en bon état. Ne pas prendre trop de risques dans le trafic. Tu sais quand tu dois doubler et quand tu dois prendre tes distances. Et je pense que ça sera capital dans la course de voir combien de pilotes prennent trop de risques. Au bout de 24h si tu prends tous les risques et que tu doubles 3 voitures par tour pendant 300 tours… C’est très facile de faire une erreur et de perdre un temps précieux. Donc c’est comme d’habitude, pour moi le trafic n’est pas une préoccupation.

Comment était la préparation pour cette course ?

On est la depuis 3 jours. J’ai essayé la simulation pour la première fois il y a deux jours. Je n’avais pas joué à rF2 depuis des années. Donc il y a deux-trois jours c’était ma première fois en simulation sur le circuit avec cette voiture et la courbe d’apprentissage a été très agressive. J’ai essayé de rouler quelques heures chaque jour pour trouver un bon rythme et être régulier, c’est le principal. Et être capable de faire ça sans grosses erreurs. Donc ça a été trois jours d’entraînement intensifs et demain c’est la course. Ca aura fait un bloc de 5 jours. 3 d’entrainements et 2 de course. Et tout se passe bien on passe pas mal de temps grâce aux deux simulateurs.

Sur les deux derniers jours j’ai passé 6 heures par jour sur rF Pro avec l’équipe et 6 heures par jour sur rF2 ici. Il y a aussi l’entrainement physique et tout le reste, ça nous occupe de 8h du matin à 20h tous les jours.

Et pendant la préparation ça n’était pas compliqué de passer sans cesse de rF2 à rF Pro et inversement ?

Ce qui est bien c’est qu’on bosse sur la saison 2023 donc dans le simulateur pro on est sur d’autres choses.
On ne conduit pas sur Le Mans pour le moment donc au moins c’est une voiture et un circuit différent. Tout est différent donc on peut bien séparer les choses. Ca serait plus dur si on conduisait les deux sur Le Mans avec la même voiture mais deux simus différentes. Mais ce n’est pas le cas donc ça va.

Quelles avancées tu aimerais voir arriver dans l’univers du SimRacing ?

C’est difficile à dire parce que je pense que les choses vont dans le bon sens. Mon opinion c’est qu’on a encore besoin de voir les prix descendre un peu plus. Et quand je dis ça, je pense que l’entrée de gamme ça va. C’est bon. Mais le prix pour les meilleurs équipements est toujours un peu trop élevé pour que ça soit accessible à tout le monde. Je comprends qu’avoir du bon équipement ça coute forcément une somme.
Mais si on pouvait voir le très bon matériel passer de 7.000 à 5.000€… Et le top du top descendre à 7 ou 8.000 au lieu de 12.000… Ca permettrait juste de toucher plus de gens. Et avec plus de gens, les petites entreprises qui produisent ces équipements aurons plus de production et les prix descendront. Donc voilà la première chose.

Et à côté de ça il faut laisser le simracing prendre forme, tout va dans la bonne direction. Il y a quelques années tu devais dépenser le double pour avoir du bon matériel. Tout va dans la bonne direction donc je ne pense pas qu’il y ait tant de choses pour se plaindre. On va voir ça grandir et évoluer.

Et je crois vraiment que comme beaucoup de sports, dans le futur on aura une vraie division sportive pour le eSport et le sport auto qui paye bien. Exactement comme dans le surf où on voit maintenant des surfeurs qui ne font que de la piscine à vague et d’autres sont dans l’océan. Il y a une telle évolution dans tous les sports et les eSports. Je pense que dans les dix prochaines années de plus en plus de gens pourront en vivre ce qui est génial tu sais. De permettre aux gens de faire ce qu’ils aiment… Le tout de façon moins dangereuse, parce que pour certaines personnes c’est ça aussi !

Et ça peut permettre à des gosses de 15 ans d’avoir une carrière dans le futur sans avoir à investir massivement comme dans la vraie compétition auto. Donc je pense qu’il y a de la place pour les deux
parce que ce sont deux choses très différentes. Mais je suis très excité de voir l’évolution dans les prochaines années. Ca va être de plus en plus difficiles pour les vrais pilotes de rester devant les simracers, j’en suis sur.

Est-ce que tu as un conseil sur le matériel pour les personnes qui se lancent ?

Aujourd’hui je vois plusieurs choses. Côté ordinateur, il vaut mieux avoir un ordinateur sur mesure. Parce que ça te permet de le garder jusqu’à 5 ans juste en changeant quelques pièces. Comme la carte graphique
ou la RAM facilement sans avoir à racheter tout un ordinateur.

Après ça je dirais, investir dans un bon volant à retour de force et des pédales au fil du temps. Ca dépend vraiment des gens, mais je dirais le retour de force en premier. Ensuite les pédales, puis le volant parce que tous les jolis boutons ne font pas de différence. Ce qui compte c’est le ressenti de pilotage. Donc étape par étape. Et assure toi d’acheter du matériel qui peut être croisé avec d’autres marques pour ne pas avoir à changer tout ton système. Faire étape par étape. Si tu achètes une base tu dois pouvoir poser n’importe quelles pédales et ne pas être bloqué juste avec une marque et te retrouver obligé de tout remplacer.

Pense long terme. Et après tu dois te mettre sur rFactor 2, sur iRacing… Ou n’importe quel programme sur lequel tu veux t’améliorer et mets-y du temps. Tu sais, tout ce qui compte c’est l’implication. Même si tu juste t’amuser avec tes amis, consacre un peu de temps plus sérieux pour vraiment travailler sur toi même et tu t’amélioreras toujours peu importe ce que tu fais.

Est-ce que tu as un conseil pour apprendre plus vite une piste et y être efficace ?

Ah ça j’essaie toujours de l’apprendre moi même ! Non, faites des tours. C’est fou, et je sais que c’est drôle. Mais le temps c’est du temps et les tours c’est des tours. Tout ce que tu peux faire c’est conduire encore et encore. Je pense que tu dois prendre du temps pendant lequel tu ne regarde pas le chrono et du temps où tu pousses. Ca va t’aider à t’améliorer parce que si tu ne fais que pousser et crasher tout le temps, tu vas perdre patience. Donc sépare les choses. Tu te dis « Ok, là je veux juste faire des tours sans faire d’erreurs. Je me fiche du chrono, je ne regarde pas ». Et après je ferais des tests Quali pour travailler le rythme à un autre moment.Ccomme ça tu es complet tu vois ?

Tu peux bosser sur le confort et la confiance. Pas besoin de tout faire en même temps. Sépare bien les choses. Et le simracing c’est une opportunité incroyable ! Parce que tu ne payes pas plus cher selon le temps que tu y passes. Ce n’est pas comme le sport auto qui coute des milliers et des milliers d’euros par jour !

Tu as le temps. Donc prend le temps de construire la confiance, prends le temps de te sentir à l’aise, crée un programme et bosse dessus et tu t’améliorera. Et je pense que ça marche pour tout. Tout ce qui peut demander du temps fonctionne de la même manière. Que ce soit le sport, le simracing ou n’importe quel autre chose dans laquelle tu mets du temps. Structure les choses et tu t’amélioreras bien plus vite.

C’est quoi la suite pour toi en 2023 ?

On a 1 objectif, 1 rêve : gagner Le Mans. Evidemment ça va être très difficile avec probablement l’une des plus grosses année depuis une vingtaine d’année de sport auto. Il y a 14 véhicules dans la catégorie Hypercars. Ca va être très difficile mais on a pour objectif de gagner quelques courses et construire en partant des résultats de l’année dernière. Mais tout ce qu’on veut c’est gagner donc on fera tout ce qu’on doit faire jusqu’à y arriver !

Merci à Gustavo Menezes pour ces incroyables précisions !

Un grand merci à Gustavo pour avoir accepté de répondre à cette tonne de questions, et merci à Peugeot Sport pour avoir rendu la rencontre possible. Flo et moi allons suivre les aventures WEC 2023 avec grand intérêt cette saison !

Pour suivre les réseaux sociaux de Gustavo Menezes voilà les liens :

  • Sur Instagram : @FollowGustavo
  • Youtube et Twitter : Gustavo Menezes

Et j’ai une petite question pour les 2 ou 3 qui ont tenu jusqu’à la fin de l’article ^^ : Qui aimeriez-vous qu’on interviewe dans les mois qui viennent ? On en parle avec grand plaisir en commentaires 😉

Je serais ravi d'avoir vos avis !

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