Romain Grosjean et le Simracing

La popularité de Romain Grosjean est paradoxalement montée en flèche depuis qu’il a quitté le monde de la Formule 1. Il a renoué avec le succès en course entre autres dans les compétitions Indy Car. Mais il y a aussi un domaine dans lequel Grosjean est très actif, c’est le Simracing !

Avant de redécouvrir l’univers de la simulation en 2020, Romain Grosjean n’avait pas mis les pieds sur une piste virtuelle depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui on fait le point sur son setup et son équipe E-Sports 🙂

Le simracing, un moyen de se préparer aux courses réelles

Quand on pense course automobile, on oublie souvent que ce que le public voit n’est que le résultat d’un marathon bien plus complexe qui a commencé des mois voir des années avant la course.

La course ne se déroule pas juste sur la piste. Elle est aussi dans les usines des marques. Dans les équipes d’ingénieurs. Chez les fournisseurs et sous-traitants. Dans l’entrainement dans l’équipe des stands. Mais ce n’est pas tout : Elle est aussi dans l’esprit du pilote bien avant le départ. Dans sa mémoire et dans ses réflexes.

Le simracing offre une opportunité exceptionnelle aux pilotes. Mémoriser le plus précisément possible les pistes du monde entier avant même de s’y rendre. Et pour un pilote et son écurie ça veut dire gagner du temps de roulage. Un temps très limité et précieux pour collecter un maximum d’informations sur les réactions de la voiture.

Si le pilote peut pré-mémoriser la prochaine piste avant de s’y rendre, alors on pourra effectuer un peu plus de tests et de récolte de données. Pour sa seconde saison de IndyCar, Romain Grosjean a utilisé rFactor 2 pour mémoriser les pistes.

Mais malgré ses avantages, le simracing a encore une belle marge de progression à franchir :

Le volant en IndyCar est très dur, ce sont des voitures très nerveuses en entrée de virage. C’est quelque chose de difficile à retranscrire dans une simulation. J’ai aussi l’impression qu’on pourrait être plus proche de la réalité au niveau des sons de moteur. Mais à part ça, la plateforme est très bien et réagit très bien aux changements de setup qu’on peut faire.

Romain Grosjean à propos de la préparation de sa seconde saison d’IndyCar.

Le setup Simracing de Romain Grosjean

Contrairement à d’autres pilotes comme Fernando Alonso par exemple, Romain Grosjean a un setup relativement accessible. Alors attention, on reste évidement sur du haut de gamme. Faut pas déconner. Mais on est loin des cockpits à plus de 20.000€ qu’on retrouve chez le pilote Espagnol par exemple.

Cockpit SimLab P1 Lap

Pour le cockpit, Grosjean a fait le choix de passer par la société SimLab.

Leur cockpit P1 fait partie du haut de gamme de la marque mais reste au tarif raisonnable de 900€.

L’avantage de ce modèle c’est avant tout sa rigidité et son adaptabilité avec tous les add-ons dont vous pourriez rêver.

A noter que ce modèle est adaptable sur vérins, si vous faites partie des petits veinards qui peuvent s’offrir ce genre de systèmes !

Le cockpit SimLab P1, le choix de Romain Grosjean

Base volant Fanatec Podium DD2

Intégré au cockpit, on retrouve une base Fanatec DD2.

Le monstre de chez Fanatec est capable de délivrer jusqu’à 25Nm de couple et c’est devenu une des références du monde du Direct Drive.

Rien d’étonnant donc que de retrouver le DD2 dans de nombreux setups de pilotes professionnels.

Roue de volant Cube Formula CSX 2 et Fanatec Podium Porsche 911 GT3R

Côté roues on retrouve deux modèles chez Romain Grosjean. Une Cube Formula CSX 2 pour commencer :

  • 28,2cm de diamètre
  • 13 boutons paramétrables et rétroéclairés
  • 6 sélecteurs rotatifs (deux sur la façade, deux au niveau des pouces et deux intégrés dans le grip du volant)
  • 2 sélecteurs 8 positions
  • Palettes magnétiques avec embrayage et Launch control
  • Un écran énorme de 4.3 » en couleur à la vitre inrayable…

Bref, le bel outil ! Et la roue ne fait que 1.18Kg sur la balance pour avoir le minimum d’impact possible sur le retour de force délivré par la base. Une merveille.

Pour la seconde roue typée GT, Grosjean a opté pour une Fanatec Podium Porsche 911 GT3R :

  • 32cm de diamètre
  • 10 boutons paramétrables
  • 2 commutateurs à 2 positions
  • 2 sélecteurs 12 positions
  • 1 joystick 7 positions + clic
  • 1 joystick analogique
  • Palettes magnétiques avec embrayage et Launch control
  • Un écran 2,7 »

Deux roues de qualité donc, qui feront baver plus d’un nouveau simracer.

Pédalier Fanatec Clubsport V3

Romain Grosjean n’a pas fait dans l’extravagance au niveau du pédalier. A ses pieds, on retrouve le Fanatec Clubsport V3.

Solide, fiable, pratique réglable sur tous les points et équipé d’un capteur Load Cell pour sa pédale de frein. Si c’est assez bon pour Grosjean, ça le sera pour vous.

les pédales de rechange du fanatec clubsport v3

Un setup accessible… Enfin si on veut !

  • Cockpit SimLab P1 : 900€
  • Fanatec DD2 : 1.500€
  • Cube Formula CSX 2 : 1.270€
  • Fanatec Podium Porsche 911 GT3 R : 650€
  • Fanatec Clubsport V3 : 360€

Avec un total à 4.680€, on peut dire que Grosjean a su se créer un setup relativement accessible. On s’imagine même le recréer à la maison non ? Bon OK, je charrie, ce n’est pas à la portée de tout le monde. Mais ça reste bien loin des dizaines de milliers d’euros de certains autres pilotes.

Sur quelle simulation retrouver Romain Grosjean ?

Au fil du temps, on a pu apercevoir Romain Grosjean sur différentes simulation. Il a démarré le simracing sur iRacing mais il semble plus actif sur rFactor 2 en ce moment. Il a aussi participé à des évènements sur Assetto Corsa et Assetto Corsa Competizione.

R8G E-Sports : l’équipe Simracing de Romain Grosjean

En 2020, Romain Grosjean se lance un nouveau défi : Monter une équipe E-Sports. Avec R8G E-Sports, son ambition est de créer une équipe de simracing performante sur plusieurs plateformes et simulateurs. On a donc eu le plaisir de retrouver les pilotes R8G sur iRacing puis rFactor 2, Forza et Gran Turismo. Un panel très large donc qui va des sim-arcades aux simulations pures !

Lancer ma propre équipe de simracing est un moment de fierté car je suis passionné de sport automobile, d’innovation et de nouveaux défis. Je pense que la structure de l’équipe que nous avons créée est unique et qu’elle nous aidera à atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés.

Romain Grosjean à propos du lancement de l’équipe.

R8G s’est trouvé des partenaires de choix, dont la marque Acer qui lui fourni du matériel informatique et un soutien marketing.

Nous sommes très enthousiastes à l’idée de porter le partenariat avec Acer à un niveau supérieur. En créant une compétition internationale commune d’ESports, tout en rendant le simracing accessible à tous. Nous sommes ravis du haut niveau de participation et d’engagement des fans, que nous avons constaté tout au long de la qualification de la Predator Sim Racing Cup. Et nous sommes impatients d’accueillir le vainqueur dans notre équipe

Romain Grosjean.

Gagner sa place dans la R8G ?

En mai 2021, les simracers du monde entier pouvaient librement et gratuitement s’inscrire à la Predator Simracing Cup. A la clé pour le vainqueur : une place dans l’équipe R8G E-Sports pour une année.

La finale qui a vu s’affronter les 15 simracers qui avaient passés les phases qualificatives a été diffusée sur Twitch et YouTube.

Mais l’ambition de l’équipe n’est pas seulement de briller sur les pistes virtuelles. Grosjean voudrait en faire un tremplin vers la course réelle. Il a conscience du prix, sans cesse montant pour se frayer un chemin dans l’univers de la course automobile. Il voit le simracing comme un moyen de trouver et entraîner de nouveaux talents. Le partenariat entre R8G et Praga (marque de Karts) fait partie de cette dynamique.

« Nous avons tous vu le talent qui émerge des courses de simracing et c’est impressionnant. Notre objectif est de récompenser et d’essayer de développer les pilotes qui ont le potentiel de faire de la course réelle. »

« La plupart d’entre eux (les pilotes R8G) recevront un kart. S’ils obtiennent d’assez bons résultats en karting on les emmènera à une séance officielle de test dans un atelier Praga. Si leur niveau est assez bon ils auront la chance d’entrer dans le championnat mondial X30. »

Romain Grosjean à propos des opportunités pour les pilotes.

En juin 2021, le pilote R8G Baptiste Beauvois est d’ailleurs arrivé 3ème lors de la grande finale des Olympic Virtual Series. Championnat qui a eu lieu sur Gran Turismo.

Bref, Romain Grosjean a mis toutes les chances de son côté pour faire de son équipe un incontournable du monde du simracing. Ses pilotes sont extrêmement talentueux. Et avec déjà 94 victoires et 204 podiums virtuels à l’heure où j’écris ces lignes, c’est un pari réussi !

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